La collection VisiLife de VisiMuZ.

Tous les détails de chaque livre et les liens pour les acheter en cliquant sur les icônes.
  • Couverture Courtauld 150
  • Couverture Voltaire 150
  • Couverture Marquet 150
  • Corot
  • Ingres
  • Pieter Bruegel l'Ancien
  • Couverture Botticelli 150
  • Couverture Courbet
  • Rubens
  • Gustav Klimt
  • La peinture au musée d'Orsay
  • Anders Zorn (1860-1920) et le nu en plein air
  • Paul Guigou (1834-1871) et la lumière provençale
  • Galerie des Offices - guide numérique beaux-arts
  • François Blondel – Modigliani tome 2
  • Modigliani tome 1 - biographie enrichie - livre numérique Beaux-Arts
  • monet2_couverture01_150
  • monet1-final-150
  • François Blondel, Et… les peintres ont croisé douze dieux
  • Bernard Berenson, Les peintres de l'Italie du Nord
  • Bernard Berenson, Les peintres de l'Italie du Centre
  • Bernard Berenson - Les peintres florentins de la Renaissance
  • Bernard Berenson, Les peintres vénitiens de la Renaissance
  • Paul Bourget, Outre-mer I
  • Guy de Maupassant, La vie errante
  • Maupassant_surl'eau_150
  • Raphaël - biographie enrichie - livre numérique Beaux-Arts
  • Toulouse-Lautrec - biographie enrichie - livre numérique Beaux-Arts
  • Sisley
  • Cézanne
  • Vallotton - biographie enrichie – livre d'art numérique
  • Mary Cassatt – biographie enrichie – livre d'art numérique
  • morisot-150
  • degas-300
  • gauguin-150
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Ne confondons pas lecture numérique et connectée.

Un titre bien technique, une réalité très concrète.

Le monde du livre est en pleine révolution, et j’aurai l’occasion d’aborder quelques points le 14 avril au « Futur du Livre » à Dijon-Chenôve. Sans préjuger des choix qui se dégageront dans 10 ans, il me semble important de faire un tour d’horizon des possibilités et des contraintes liées aux outils numériques (sites web, applis, ebooks) actuels en particulier pour le touriste nomade.

De grandes et petites réflexions, de nombreux commentaires.

Je ne parle pas des irréductibles du papier qui nous parlent du grain, du bruit des pages qu’on tourne, de l’odeur du livre, de l’expérience immersive que la lecture d’un livre papier constitue.
Je les comprends parfaitement et les rejoins pour certains types de lecture. Mais on ne lit pas de la même manière un roman policier de Donna Leon, un essai de Umberto Eco, un livre de photos d’Helmut Newton, un guide pratique, un livre de cuisine, un livre scolaire de maths, un dictionnaire, une BD adulte, etc. Et parmi ceux qui ont goûté au livre numérique, bien peu seraient prêts à abandonner cette pratique.
Je ne parle pas de ceux qui confondent ebooks et liseuses, contenus et contenant, œuvre et outil. Il en existe malheureusement encore qui sévissent sur la toile, et accrochent leurs lecteurs avec des titres aussi chocs qu’inconsistants du genre « L’ebook est mort ».
Pour ceux qui souhaiteraient une introduction aux possibilités offertes par les lectures sur liseuses ou sur tablettes, nous renvoyons bien sûr à nos précédents articles sur le blog VisiMuZ (ici).
Pour ceux qui voudraient en savoir plus la lecture on-line et en streaming et le parallèle avec l’industrie du disque, lisez l’article de Walrus-books (ici). J’aime bien ce blog, même si je ne suis pas toujours d’accord avec leurs analyses. Pour un certain type de prospective sur un monde connecté, ils ont écrit un billet (ici) dans lequel on trouve, je cite « Entendons-nous bien: je parle d’un futur à moyen terme, d’ici 10 ou 15 ans …/… On se demandera alors comment les gens pouvaient utiliser des outils non-connectés. »

Coup de g. : l’utilisation permanente d’une connexion ?

Alors connecté ou pas ? Aujourd’hui la question est risible dès qu’on sort de chez soi. Il y en a assez de ces promesses non tenues ! Assez de ces systèmes indisponibles quand nous en avons besoin ! D’où vient le problème ? La réponse est simple : « de la connectivité »
La connectivité est souvent un piège. Chaque fois que l’on a besoin d’un lien avec un serveur, on diminue la robustesse (au sens mécanique) et la fiabilité de l’usage.
Si j’ai besoin d’une information, et que cette information est sur un serveur il me faut :
– mon système client (avec une batterie chargée ou une prise de courant)
– un lien réseau opérationnel (connection)
– une bande passante et un débit suffisants (bandwidth)
– un serveur d’information disponible 24h/24 ce qui n’est pas toujours le cas (sustainability)
Alors :
– si nous sommes vendredi matin en France et que le serveur est sur la côte Ouest des USA nous avons toutes les chances de récupérer un message « serveur indisponible, veuillez ré-essayer dans quelques minutes ».
– si nous avons passé 4 heures dans les transports, nous avons toutes les chances de ne plus avoir de tension dans la batterie et l’accès à un serveur distant est beaucoup plus gourmand en énergie qu’une utilisation locale.
– si nous sommes à la campagne, nous avons toutes les chances d’avoir un message « connexion interrompue » (en 3G) ou l’impossibilité de télécharger un message simple (« débit insuffisant »)
– si nous sommes à l’hôtel, nous avons toutes les chances d’entendre que l’hôtel est désolé, que la connexion wifi existe bien, mais que malheureusement dans cette chambre il peut y avoir quelques problèmes et que nous sommes gentiment invités à nous rendre dans le hall de l’hôtel où un tabouret de bar nous sera gracieusement prêté pour pouvoir commodément consulter nos emails sur nos genoux.
Même à la maison, en pleine journée, avec un adaptateur secteur, une box opérationnelle, il n’est pas rare de rencontrer des problèmes (cela m’est encore arrivé cette semaine sur le site colissimo alors que je voulais juste créer un bordereau d’affranchissement, et cela m’a pris 45mn suite à un site « momentanément » indisponible).
Pour des analyses plus fouillées sur ce sujet, on pourra lire avec intérêt :
– Bill Mc Coy, CEO de l’IDPF ou International Digital Publishing Association, (http://toc.oreilly.com/2012/08/portable-documents-for-the-open-web-part-1.html)
– Ori Idan CEO de Helicon Books (http://www.heliconbooks.com/article/epub3vshtml5)
Alors quid des voyages ? et pire des voyages à l’étranger, avec une clé 3G au coût d’utilisation démesuré, ou dans des bâtiments étanches aux ondes wifi.

L’ebook, un livre numérique et non connecté

La solution dans ce cas consiste à rester numérique mais à n’être connecté que lorsque c’est nécessaire ou possible. Au lieu du tout ou rien, on passe alors du « tout » à « encore beaucoup » en l’absence de connexion. Évidemment, cela ne fonctionne pas pour tout. J’imagine assez mal un « chat » non connecté, ou la réception d’emails non connecté. Mais on peut écouter de la musique en étant non connecté (mp3 versus Deezer). Pour la préparation de ses visites touristiques autant que pendant les visites, la solution pour la lecture s’appelle l’ebook, au format epub de préférence (voir notre article sur la lecture sur tablette pour le débutant 2/2)
Alors, ne confondons pas numérique et connecté.
Numérique, cela signifie entre autres dans le cas d’ebooks au format epub (et même pour un livre non enrichi et skeuomorphiste http://fr.wikipedia.org/wiki/Skeuomorphisme, c’est-à-dire dont la forme reproduit sans nécessité réelle celle du livre papier), une recherche pleine page (ou plein texte) d’un mot ou d’une expression, la possibilité de copier-coller, une adaptation de la taille des caractères à sa vue, un encombrement et un poids minimum, une disponibilité ne dépendant que de soi et pas des autres. Seule la recharge de la batterie reste à assurer. Heureusement les prises électriques sont plus nombreuses que les points d’accès wifi libres.

Connecté c’est certes l’ouverture vers d’autres mondes, mais c’est aussi l’assurance de problèmes récurrents, d’une fiabilité médiocre si l’on est tant soit peu nomade, voire de problèmes de santé potentiels liés à ces ondes que certains disent sournoises.

Jean Baudrillard (1929-2007) avait écrit très justement dans Cool Memories dès 1984:
« Le principe du réseau comporte l’obligation morale absolue de rester branché ».
On peut alors paraphraser l’artiste de Street Art Miss Tic qui affiche dans une publicité « Louer, c’est rester libre » en disant:
« L’ebook, c’est rester libre »

Pour les voyages, pour le nomadisme, pour la liberté, j’ai envie du numérique, je n’ai pas envie de dépendre d’une connexion. C’est toute la différence entre l’envie et le besoin.

J’ai envie d’une connexion, elle peut m’apporter beaucoup, je ne veux pas en avoir besoin. Et cette simple phrase change tout.

Le piège des mises à jour ou la fausse autonomie de certaines applications

L’anecdote qui suit illustre à la fois les dangers de la connectivité nécessaire et comment certains fournisseurs de contenus se moquent de nous : j’avais acheté un guide sous forme d’application pour visiter une ville. Arrivé dans cette ville et à mon hôtel, la société qui m’a vendu le guide m’a proposé une mise à jour, j’ai dit oui et téléchargé la dernière version. Puis je suis parti en ville où bien sûr je n’étais plus connecté. Mon guide avait disparu (ainsi que les autres guides que j’avais achetés) des contenus de l’application, il n’était plus présent sur ma tablette au seul moment où j’en avais besoin. De retour à l’hôtel, en réutilisant l’application tout en étant connecté au wifi, j’ai récupéré mes guides sur ma tablette, mais trop tard.
J’avais acheté cette application dans un but précis. Au moment où j’ai souhaité l’utiliser, cela n’a pas été possible parce que je n’étais pas connecté (et parce que j’avais dit oui pour une mise à jour facultative mais ô combien handicapante pour la suite).
Certains prédisent que la seule solution est au tout connecté. Ils nous vantent la connexion 4G dans le TGV (ont-ils jamais emprunté un TER ?), ou la lecture en ligne, voire en payant à la page (pratique dans l’avion, quand on est à 10 pages de la fin d’un roman policier)

Le format epub sur lequel sont basés les ebooks est basé sur le langage du web (html5). Mais il embarque de plus avec lui tout ce qui est nécessaire pour éviter le besoin de connexion. Les ebooks au format epub redonnent leur liberté aux lecteurs, alors que la lecture sur le web enchaîne à la connexion web.
Enfin, on possède un ebook (sauf dans l’écosystème Kindle Amazon, qui vous concède seulement une licence de lecture et parfois vous interdit de lire les livres qu’on a achetés) et on organise comme on le souhaite sa bibliothèque numérique.

Notre conclusion sera simple. Chaque fois que l’on peut utiliser le numérique sans être connecté, nous gagnons en fiabilité, en robustesse, en liberté, en productivité ! Les ebooks sont pour la lecture aussi performants que les sites web, mais avec la sérénité du numérique déconnecté en prime.

Pour le tourisme culturel, l’ebook est la solution pratique et confortable.

Une réflexion au sujet de « Ne confondons pas lecture numérique et connectée. »

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